Le 27 décembre 2024, un homme récemment expulsé de Thaïlande a été interpellé à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Considéré comme l’instigateur d’un circuit de blanchiment d’argent dans l’Ouest, il a été placé en détention provisoire. Trois autres suspects ont également été mis en examen dans cette affaire.
Un système bien rodé
Dès fin 2020, la police judiciaire d’Angers a détecté un réseau de blanchiment impliquant des entreprises du BTP. Ces dernières faisaient appel à des sociétés-écrans pour générer de fausses factures. En échange, les entreprises récupéraient des liquidités, évitant ainsi des taxes ou rémunérant des travailleurs au noir.
« Les professionnels demandaient de fausses prestations à des prix exorbitants, n’en réalisaient qu’une partie et récupéraient le reste en espèces », explique Franck Hemery, directeur interdépartemental de la sécurité publique à Angers.
Montants astronomiques
Selon les enquêteurs, près de 10 millions d’euros ont été blanchis à travers ce réseau :
- Une société parisienne aurait blanchi plus de 2 millions d’euros.
- Deux sociétés angevines auraient détourné 8 millions d’euros.
Lors des perquisitions, les autorités ont saisi 800 000 € en petites coupures et de nombreux documents prouvant les infractions.
Une portée internationale
Après plusieurs mois d’enquête, le 27 décembre 2024, l’instigateur présumé du réseau a été arrêté après son expulsion de Thaïlande. « Cela montre notre capacité à agir à l’autre bout du monde », déclare Franck Hemery.
Les suspects risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 € d’amende, avec la possibilité de confiscation totale de leur patrimoine. L’enquête, cependant, se poursuit.
Tableau récapitulatif
Élément | Détail |
---|---|
Date clé | 27 décembre 2024 |
Montant détourné | 10 millions d’euros |
Personnes mises en examen | 4 |
Saisies | 800 000 € en espèces |
Peine encourue | Jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 € d’amende |