Suppressions de postes, menaces de boycott des examens, mobilisation croissante : la communauté universitaire d’Angers se soulève contre un budget rectificatif jugé « austère » et dangereux pour l’avenir du service public.
📉 Un budget rectificatif sous tension
Le 27 mai 2025, la commission budgétaire de l’Université d’Angers a examiné un budget rectificatif visant à combler un déficit de 9 millions d’euros. Ce plan prévoit notamment des réductions de dépenses de fonctionnement de 28 %, des reports de recrutements et des suppressions de postes non renouvelés.
🧑🏫 Une mobilisation inédite des personnels
Le 2 juin, une assemblée générale a réuni les personnels de l’université, qui ont exprimé leur opposition à ces mesures. Ils dénoncent « la violence de la méthode imposée par la direction générale des services et la présidence de l’université » et refusent « les non-renouvellements de CDD prévus en masse, les non-remplacements de congés maladie et de départs en retraite ».
📊 Des effectifs en hausse, des moyens en baisse
L’Université d’Angers accueille près de 28 000 étudiants en 2025, soit une augmentation de plus de 2 000 étudiants depuis 2020. Pourtant, le ratio de personnels pour 100 étudiants est de 7,7, contre une moyenne nationale de 11,2. Cette situation entraîne une surcharge de travail pour les enseignants et les personnels administratifs, ainsi qu’une dégradation des conditions d’études pour les étudiants.
⚠️ Vers un boycott des examens ?
Face à cette situation, les personnels envisagent des actions fortes, notamment le boycott des jurys du baccalauréat et des jurys de diplômes des facultés libres de l’Ouest (UCO). Ils dénoncent également la baisse des capacités d’accueil de l’université publique au profit des établissements privés, notamment dans certaines filières comme la psychologie.
🗓️ Un rassemblement prévu le 12 juin
Un rassemblement est prévu le jeudi 12 juin à 14 h devant la présidence de l’université, précédé d’une assemblée générale à 13 h pour préciser les revendications. Les personnels exigent le maintien de tous les emplois sur missions pérennes, ainsi qu’un budget et des postes permettant d’assurer leurs missions de service public à la hauteur de ceux accordés aux autres universités pluridisciplinaires.
🗣️ Et vous, qu’en pensez-vous ?
Étudiants, enseignants, personnels administratifs ou simples citoyens, votre avis compte ! Comment percevez-vous cette situation ? Quelles solutions proposeriez-vous pour garantir un service public universitaire de qualité ? Partagez vos réflexions et expériences en commentaire.